L’essor du véhicule électrique marque un tournant important dans l’industrie automobile. Pourtant, un élément clé freine encore beaucoup d’automobilistes à adopter ce mode de transport plus propre : la batterie. Si elle reste encore un frein à l’achat, avec sa faible autonomie et son temps de charge conséquent, la batterie profite des nouvelles technologies pour évoluer très rapidement. Découvrons en quoi l’avenir de la voiture électrique réside dans sa batterie.

 

La batterie et son autonomie : encore un frein à l’achat

Si la voiture électrique est en plein essor, la batterie reste un énorme frein à l’achat pour tous les conducteurs sceptiques. En effet, bien que la plupart des voitures électriques annoncent une autonomie comprise entre 400 et 500 km, plusieurs tests, et notamment l’étude de l’UFC-que-choisir, ont démontré que la réalité offrait une autonomie jusqu’à 22 % plus faible. Les automobilistes perçoivent cela comme une contrainte. En effet, à moins d’avoir une borne de recharge à domicile, sur laquelle on peut se brancher tous les soirs ou presque, la recharge semble très fréquente et compliquée.

 

Batterie de véhicules électriques : sans cesse des évolutions significatives

Heureusement, les technologies avancées permettent d’améliorer considérablement les performances des batteries de voiture électrique. Bientôt, l’autonomie de la batterie ne sera plus un argument pour ne pas se tourner vers l’électrique.

La promesse d’une batterie avec une autonomie de plus de 1 000 km !

Pour les automobiles réticents à passer à la mobilité électrique à cause de l’autonomie de la batterie, le constructeur automobile chinois Nio a un argument de taille : une batterie avec une autonomie de plus de 1 000 km ! Autrement dit, un véhicule électrique qui peut rouler autant qu’un véhicule thermique avant de le recharger ou de faire le plein.

La Nio ET7, au-delà de son confort à toute épreuve, permet surtout de rouler jusqu’à 1 044 km en une seule recharge. Voilà une prouesse technologique qui risque de considérablement modifier et accélérer le développement de l’électrique. Il faudra quand même attendre que le prix baisse un peu, car la Nio ET7 est affichée à plus de 100 000 € !

Un nouveau matériau pour les batteries découvert par l’IA

Microsoft a collaboré avec le PNNL (Pacific Northwest National Laboratory) pour trouver un nouveau matériau très prometteur pour les batteries. Pour cela, ils ont utilisé les algorithmes de l’intelligence artificielle et des calculs de haute performance. Cela a mis en évidence le N2116, un matériau qui permettrait de réduire de 70 % la quantité de lithium (polluant et coûteux).

 

L’avenir de la batterie en Europe, c’est aussi le Made in Europe

D’après l’ONG Transport & Environment, l’Europe dispose de nombreux projets industriels en cours qui lui permettrait d’être auto-suffisante en cellules de batteries d’ici 2026. L’ONG T&E prétend aussi que l’Europe serait capable de produire localement 56 % des cathodes nécessaires d’ici 2030.

Cette autosuffisance permettrait alors de réduire considérablement la dépendance vis-à-vis des importations, mais aussi de renforcer la sécurité d’approvisionnement pour les véhicules électriques. Pour parvenir à cela, les politiques favorables et les investissements en Europe jouent un rôle majeur.

 

Les gigafactories françaises pour une plus grande capacité de production

La France espère, à court terme, pouvoir réduire sa dépendance à l’Asie en matière de batterie. C’est pour cela que la première gigafactory française a ouvert ses portes le 30 mai 2023, à Billy-Berclau-Douvrin, dans le Pas-de-Calais. L’usine, créée par Automotive Cells Company (ACC) vise à produire des cellules de batteries en lithium-ion, avec, pour commencer une capacité de 13 GWh (et jusqu’à 40 GWh d’ici 2030).

Trois autres gigafactories sont prévues dans le nord de la France, avec deux usines à Dunkerque et une à Douai.

 

Giga usines : un niveau inégal au niveau européen

Le développement des infrastructures de production de batteries n’est pas homogène à travers toute l’Europe. Certains pays avancent plus rapidement que d’autres, créant des disparités en termes de capacités de production et d’innovation. Les nations qui investissent massivement dans la recherche et les infrastructures de batteries, comme l’Allemagne et la France, sont en bonne position pour dominer le marché. En revanche, d’autres pays doivent encore rattraper leur retard pour rester compétitifs, comme c’est le cas de la Finlande, la Norvège, ou encore l’Espagne.

 

Un besoin toujours grandissant en borne de recharge

L’augmentation de l’autonomie des batteries doit inévitablement s’accompagner d’une expansion des infrastructures de recharge. Car malgré les progrès réalisés, le manque de bornes de recharge reste un frein majeur à l’adoption massive des véhicules électriques en France et en Europe. Les gouvernements et les entreprises privées doivent investir dans le déploiement de réseaux de recharge rapides et accessibles, afin de permettre aux automobilistes de circuler sereinement, sans craindre la panne. La création de nouvelles stations de recharge, notamment le long des autoroutes et dans les zones rurales, est essentielle pour soutenir l’utilisation des voitures électriques à grande échelle.

 

Bientôt, l’autonomie de la batterie des voitures électriques ne sera plus un frein à la mobilité électrique. Avec une autonomie annoncée à plus de 1 000 km en une seule charge, l’accent devra être porté sur un autre problème : le déploiement massif des bornes de recharge. L’Europe est déjà fortement engagée dans ce processus, et Zephyre y contribue fortement en proposant l’installation de bornes de recharge pour les entreprises et les particuliers.