L’écologie est sur toute les lèvres. Partout, on nous parle d’énergie propre et d’énergie renouvelable. Acheter un véhicule électrique s’avère alors pertinent. Mais à quel coût ? Zéphyre, spécialiste de l’installation et de la maintenance des bornes de recharge électrique, vous en dit plus sur la baisse des prix des véhicules électriques.
La baisse des prix liée aux batteries électriques
Contrairement à pas mal d’idées reçues, le prix des voitures électriques n’est pas totalement corrélé au prix de ses éléments constitutifs.
Les batteries en premier lieu, puisque l’augmentation de la production fait baisser le prix unitaire. Les batteries pèsent environ 40 % du prix moyen d’une voiture électrique. Le prix au kWh moyen de 240 euros pour une batterie de 64 kWh équipant les Kia eNiro et les Hyundai Kona dépassent les 15 000 euros l’unité. Le prix d’une voiture thermique…
Les batteries entreront donc pour une part significative dans une baisse des prix des voitures électriques. Mais si le prix des véhicules électriques est actuellement lié aux batteries, n’est-ce pas à cause d’une course effrénée à l’autonomie ?
Autonomie de plus en plus importante depuis deux ans pour l’ensemble des véhicules électriques, mais qui n’a finalement rien à voir avec la réalité de l’utilisation des Français.
La batterie la moins chère du marché et la plus porteuse d’autonomie sera sans doute produite au Japon. Les « batteries à l’état solide » sont plus économiques, tout en étant plus sûres, et simplifie l’architecture de la voiture.
Les voitures électriques étant plus légères, elles rouleront plus longtemps. Les Japonais de chez Toyota évoquent des trajets de 550 kilomètres en 2025 et 800 kilomètres en 2030. Le rêve ?
Les normes européennes et la politique de vente des constructeurs
Mais les instances européennes, ayant pour ambition de lutter contre la pollution des véhicules à moteurs thermiques, ont décidé de normes moyennes de rejet de CO2 à 95 grammes par kilomètre en 2021, de 81 grammes par kilomètre en 2025, et enfin 59 grammes par kilomètre en 2030.
Quelle relation avec le prix des voitures neuves vous dites-vous ? Les objectifs contraignants d’émission maximale moyenne de C02 pour les constructeurs européens sur leurs gammes de voitures particulières neuves sont très loin d’être atteints. Et le risque est de devoir payer de très fortes amendes.
Des milliards d’euros sont alors en jeu ! Certaines marques ayant « joué » avec les résultats réels de CO2 sont même en régression depuis deux ans. Les retards de vente de voitures électriques pris par les constructeurs au profit du thermique seront (peut-être) une aubaine pour les consommateurs. Les constructeurs vont devoir redresser des courbes de vente qui s’éloignent des obligations de l’administration européennes.
Pourquoi certains constructeurs ont ils décidé de ne pas développer le véhicule électrique ? Ils risquent de regretter une politique commerciale et leur discours (on pense à Peugeot et Daimler) au sujet des voitures électriques lorsqu’ils recevront les mises en demeure des gendarmes de Bruxelles..
Pour atteindre les quotas imposés, la seule solution pour eux sera d’être particulièrement agressifs sur les marges et les services ! Et sans attendre de baisses des prix de la batterie de traction.
2022, une année clé
Faut-il alors attendre les soldes de 2022 pour acquérir un véhicule électrique ?
Si vous êtes l’heureux propriétaire d’un véhicule thermique en LOA (location avec option d’achat) et que la restitution doit intervenir en 2022, vous serez sans aucun doute gagnant.
Si vous privilégiez la lutte pour la préservation de l’environnement, n’attendez pas. Et toutes les marques ou presque sont concernées. Sauf Tesla qui ne vend que des voitures électriques et n’a pas à s’inquiéter de la valeur de C02 par kilomètre et 0. Et même les marques les moins polluantes (Toyota à 101.3 grammes par kilomètre et Nissan à 112.9 grammes par kilomètre) ne sont pas à la hauteur des ambitions.
Pire, leur taux d’émission a augmenté ces dernières années malgré leur programme de vente de véhicules électriques.
Sauf Renault, les constructeurs européens sont loin derrière les constructeurs asiatiques cités plus haut. Volkswagen, BMW, Daimler et Ford sont les plus mauvais élèves de la classe. En effet, leurs ventes de véhicules électriques vont devoir bien augmenter pour entrer dans la moyenne attendue.
Nous parlons bien ici des ventes et non pas de la production. Pour mieux vendre, mieux produire, des alliances industrielles sont annoncées, et se réalisent, ou pas.
De même, afin d’éviter les amendes européennes pour non-respect du quota de CO2, la marque Fiat-Chrysler a trouvé un arrangement avec le constructeur de véhicules électriques Tesla…
Mais une chose est sur, les constructeurs sont en ordre de bataille…
Parler de l’accord Tesla – Fiat pour éviter à Fiat de payer des amendes