Le constructeur automobile français, Renault, a pour objectif de proposer une flotte de véhicules électriques. D’ici 2030, le constructeur prévoit que 90% de ses voitures soient électriques. L’engagement de Renault marque une volonté de transition écologique forte. Quels sont les projets électriques et écologiques du constructeur français ? Détails sur ces nouvelles ambitions.
Renault s’impose en tant que leader des voitures électriques
Durant la crise sanitaire, le marché automobile des véhicules thermiques a connu une véritable baisse au niveau des ventes.
En revanche, le marché des véhicules électriques a enregistré une augmentation de 160% des immatriculations durant l’année 2020.
Renault est déjà présent sur le marché des voitures électriques notamment avec sa célèbre Zoé : la Renault Zoé est la voiture électrique la plus immatriculée en France, en 2020. Sa part de marché frôle les 34% à elle seule.
Le constructeur s’impose toujours dans le domaine et voit en ce type de voiture un avenir prometteur ainsi qu’un nouveau marché très en vogue. La marque souhaite aller encore plus loin.
Un projet électrique de grande ampleur : le Projet Renaulution
La marque Renault prouve, encore une fois, son engagement vers la transition écologique en dévoilant sa stratégie marketing “Renaulution”. Cette stratégie se base sur 3 piliers : l’envie de devenir une marque de haute technologie, une marque de service et une marque d’énergie propre. De cette façon, le constructeur compte créer une nouvelle vague énergétique et participer à une ère industrielle automobile plus moderne.
Le 100% électrique s’accélère
Ce projet évoque un véritable coup d’accélérateur sur le 100% électrique : la marque a pour intention d’électrifier sa flotte de véhicules particuliers d’ici une dizaine d’années. En 2025, elle a pour objectif de proposer 65% de véhicules électriques et 90% en 2030. De plus, la neutralité carbone est un sujet qui l’intéresse et elle voudrait l’atteindre en 2040 en Europe, en 2050 à l’étranger. Pour arriver à ses fins, Renault a décidé de cesser progressivement la production de moteurs diesel et d’adapter ses nouveaux modèles de véhicules à ces nouvelles ambitions.
Au-delà de ce projet, le constructeur a pour prévision de réduire de 25% le temps de développement d’un véhicule afin d’accélérer le rythme sur sa filière électrique. La marque est en train de mettre en place un « Électro Pôle” qui comprend une plus grande capacité de fabrication de véhicules électriques.
Les objectifs écologiques et énergétiques de Renault
La marque au losange prévoit de lancer 7 nouveaux modèles de véhicules électriques avec pour ambition de démocratiser l’électrique dans toute l’Europe et en y apportant de la modernité, grâce au modèle ressemblant à la célèbre R5 de l’époque. Pour mieux transiter vers la neutralité carbone, la marque décide également de proposer une fabrication de batteries électriques plus responsable en choisissant de revoir le cycle de vie des batteries, de leur production jusqu’à leur recyclage. La fabrication des batteries correspond à un tiers de l’empreinte carbone d’un véhicule électrique. De ce fait, il est possible de s’attendre à une réduction de 20% de cette empreinte carbone sur le modèle électrique R5, en comparaison avec la Zoé d’ici 2025 ; et la réduction pourrait atteindre les 30% d’ici 2030.
De plus, Renault souhaite s’appuyer sur un recyclage en boucle fermée pour la fabrication de ses nouvelles batteries.
Des véhicules propres de plus en plus demandés sur le marché
Le réchauffement climatique et l’urgence écologique font évoluer les exigences et volontés des acheteurs. Ils désirent optimiser le coût de leur trajet et utiliser des véhicules plus respectueux de l’environnement. Le marché automobile français l’a bien compris et les véhicules propres sont désormais de plus en plus nombreux, plusieurs marques se lancent et ne proposeront bientôt que ce type de modèles. Pour cela, le secteur automobile a fortement besoin de se réinventer, de favoriser la démocratisation des véhicules électriques et d’améliorer l’allongement de la durée de vie des batteries. De plus, le développement des infrastructures et des bornes de recharge sont une priorité.
En 2020, malgré la pandémie, le pays est en tête des pays européens sur le marché des véhicules électriques, notamment grâce à la mise en place des aides de l’État.
Les aides à l’achat d’un véhicule électrique
Les immatriculations des voitures électriques sont favorisées par les aides octroyées par l’État, ce qui incite la population à transitionner vers l’électrique.
Le bonus écologique
Lors de l’achat d’un véhicule électrique, le bonus écologique est une aide à laquelle vous avez droit. Ce bonus est une aide déduite au moment de l’achat pouvant s’élever jusqu’à 5000€ depuis le 1er janvier 2022.
Pour y avoir droit, il faut être immatriculé en France ; avoir acheté ou loué avec une option d’achat (LOA) de minimum 2 ans et ne pas revendre son véhicule dans les 6 mois après l’achat ou avant d’avoir atteint les 6000 kilomètres.
La prime à la conversion
Cette prime est octroyée pour l’achat d’une nouvelle voiture électrique neuve ou d’occasion. Elle implique de mettre à la casse une voiture plus ancienne avec un moteur thermique : soit une voiture avec un moteur essence datant d’avant 2006, soit une voiture ayant un moteur diesel et immatriculée avant 2011.
Pour une voiture électrique, le montant peut s’élever jusqu’à 5000€ si une des 3 conditions est remplie : avoir un revenu fiscal inférieur ou égal à 6300€, effectuer plus de 12000 kms par an pour se rendre au travail, habiter à une distance supérieure de 30kms de son lieu de travail. Si aucune condition n’est remplie, le montant est de 2500€. Cette prime est cumulable avec le bonus écologique.
L’exonération de la taxe régionale
L’exonération du paiement du certificat d’immatriculation s’ajoute à ces deux aides. Sur l’ensemble du territoire, pour tout achat d’un véhicule électrique neuf ou d’occasion, la taxe régionale est gratuite. L’immatriculation d’une voiture électrique ne coûte finalement que 11€ et la redevance d’acheminement 2,76€. Cela revient bien moins cher qu’un véhicule thermique.
Face au dérèglement climatique, les véhicules électriques font partie d’un nouveau marché qui tend à augmenter fortement dans les années à venir. La marque française Renault promet 90% de véhicules électriques d’ici 2030 et d’autres marques devraient suivre le pas.
