En Europe, les motorisations 100 % thermiques font grise mine face à la croissance fulgurante des voitures électriques et hybrides. En effet, les véhicules hybrides représentaient 18.4 % des immatriculations en Europe début 2020, et la part du marché montait jusqu’à 30 % avec les voitures électriques. Zephyre vous en dit plus.
L’essor remarquable des voitures électriques et hybrides
Les immatriculations en Europe entre 2020 et 2021 montrent clairement une évolution des habitudes des conducteurs et une transition franche vers l’électrique. Un essor des véhicules électriques et hybrides largement soutenu par les aides gouvernementales et les offres des constructeurs.
Les véhicules hybrides rechargeables en tête de course
Malgré les doutes émis par l’Europe, l’hybride rechargeable parvient à convaincre les conducteurs, puisqu’il représente plus de 8 % des ventes effectuées lors des 3 premiers mois de 2021. On peut véritablement parler d’un essor fulgurant, puisqu’au premier trimestre 2020, le véhicule hybride rechargeable ou non ne représentait que 3.1 % des immatriculations. Concrètement, l’Europe est passée de 75 000 ventes en 2020, à plus de 200 000 un an plus tard.
Si les véhicules électriques séduisent moins, elles n’en connaissent pas moins une belle progression, avec une part du marché qui est passée de 3.7 % en 2021, à 5.7 % en 2021.
Les motorisations thermiques en berne
En toute logique, l’essor des véhicules électriques et hybrides a un impact sur les motorisations 100 % thermiques, et notamment les voitures essence, qui, même si elles restent majoritaires sur le marché, ont quand même perdu plus de 10 points en un an (de 52.3 % à 42.2 % des ventes).
Quant aux véhicules diesel, on constate là aussi une chute considérable des ventes. Passant de 30 % du marché à 23.2 %, la voiture diesel est en passe de perdre définitivement sa seconde place des motorisations préférées dans le cœur des Européens.
Voitures électriques : un succès hétérogène selon les pays
Si la progression des véhicules électriques et hybrides est évidente en Europe, il n’est pourtant pas possible de généraliser leur succès à tous les pays européens. C’est notamment le cas avec les voitures 100 % électriques, qui ne rencontrent pas le même engouement partout.
Les pays les plus engagés dans l’électrique
Les deux pays pionniers du véhicule à zéro émission, la Norvège et la France, ont une progression de leurs ventes de voitures électriques de + 17.2 % au premier trimestre 2021 par rapport au premier trimestre 2020. Ce chiffre est tout à fait honorable, mais n’est rien comparé à l’essor fulgurant de l’Allemagne, qui a connu une croissance de + 149 %, passant de 26 030 à 64 809 voitures électriques en un an, ou encore de l’Italie (+ 145.6 %).
Mais la première place de la plus grosse progression des ventes de véhicules électriques revient à l’Autrice, avec + 172.1 %. Il faut toutefois reconnaître que ce pays partait de bien bas, puisque seules 2 434 immatriculations avaient été faites début 2020, contre 6 622 début 2021.
Un succès mitigé qui n’impacte pas le succès de l’Europe
Si les chiffres parlent d’eux-mêmes pour les succès, il faut toutefois noter que certains pays ne s’en sortent pas si bien. C’est le cas, par exemple, des Pays-Bas, qui rencontrent une baisse des ventes de 47.5 %, mais aussi de l’Espagne (- 12.6 %) et la Suède (- 9.4 %).
Si ces derniers chiffres semblent bien mauvais, cela n’empêche pas l’Europe de très bien se positionner sur le marché mondial, avec une augmentation globale des ventes de motorisations 100 % électriques de plus de 59 % sur les 3 premiers mois de 2021.
Les chiffres du début d’année 2021 sont plutôt prometteurs, et confirment la tendance de 2020. Le succès est tel que les ventes de voitures électriques et hybrides ont dépassé les ventes de véhicules diesel en fin 2020, devenant le second type de moteurs le plus vendu en Europe.