Le 14 juillet dernier, la Commission européenne s’est réunie pour établir un plan visant à réduire drastiquement les émissions de CO2 au sein de l’Union. Au programme notamment : la fin des voitures thermiques dès 2035. En attendant la négociation au Parlement européen, prévue pour 2022, faisons le point sur ce plan qui fait déjà couler beaucoup d’encre.
Vers une interdiction de vente des voitures thermiques
Depuis quelques années déjà, le succès des voitures thermiques s’essouffle. Il faut dire que les mesures mises en place en France incitent progressivement les conducteurs à délaisser le thermique, pour se tourner vers des motorisations plus écologiques. Entre la vignette Crit-Air, les malus et la prime à la casse pour se débarrasser de son véhicule thermique, et les bonus écologiques pour investir dans la motorisation électrique, tout était déjà pensé dans le sens du plan de la Commission européenne.
L’idée de cette décision était toutefois d’inclure tous les États membres de l’Union européenne dans cette transition, et ainsi en faire un projet commun, pour aller encore plus loin. L’objectif final serait alors d’interdire définitivement la vente de véhicules thermiques en Europe dès 2035. Cela se ferait évidemment progressivement, à l’aide d’un plan comprenant différentes phases de restrictions. Les voitures thermiques ne sont d’ailleurs pas les seules dans le viseur de la Commission européenne, puisque les véhicules hybrides pourraient eux aussi disparaître.
Si l’échéance semble loin, les restrictions vont progressivement s’imposer, notamment par le respect des normes CAFE (Corporate Average Fuel Economy), qui réglementent les seuils d’émissions de CO2 pour les constructeurs. Des normes à respecter sous peine de sanctions.
Un calendrier accéléré pour la France ?
Si l’Hexagone est déjà largement investi dans la réduction des émissions de CO2 par les véhicules thermiques, certaines voix se font entendre pour que l’interdiction et les restrictions soient imposées bien avant 2035.
Alors que l’Assemblée nationale tablait sur 2040 pour atteindre l’objectif, la Fondation Nicolas Hulot et la CFDT aimeraient accélérer le processus en France, et cibler la date de 2030. L’ancien ministre de l’Écologie n’oublie pas de rappeler l’urgence du projet, en réaffirmant qu’un « véhicule électrique, de sa fabrication jusqu’à sa disparition, c’est trois fois mieux en termes de pollution. »
Quid des voitures thermiques déjà en circulation en 2035
Le plan de Bruxelles vise à interdire la vente de véhicules à moteur thermique d’ici 2035. Ainsi, il ne sera plus possible de commercialiser ou d’acheter un véhicule neuf essence ou diesel à cette date. Pourtant, les voitures déjà en circulation ne seront pas interdites à cette échéance, et la circulation sur les routes françaises et européennes sera toujours possible, tant que les métropoles n’en ont pas limité l’accès. L’objectif final de l’Europe est alors d’avoir un transport totalement décarboné d’ici 2050.
Un réseau de recharge suffisamment préparé pour 2035 ?
Si aujourd’hui le manque de bornes de recharge pour voitures électriques se fait cruellement ressentir dans la majorité des pays de l’Union européenne, ils ont prévu d’accélérer l’installation d’infrastructures de recharge. L’objectif imposé pour 2025 est de mettre en place un million de stations de recharge, et d’atteindre 3.5 millions pour 2030.
Quand on sait que l’UE comptait seulement 260 000 bornes de charge à la fin de 2020, on imagine aisément l’ampleur du projet. C’est un défi auquel compte bien participer Zéphyre.
Il est d’ailleurs important de rappeler que les technologies évoluent sans cesse, et qu’avec une meilleure autonomie et une charge ultra rapide, l’essentiel des difficultés sera levé.
Le défi de supprimer toutes les émissions de CO2 par les véhicules thermiques pour 2035 est grand et ambitieux, mais le passage au zéro émission se fera progressivement. Zéphyre s’impose comme un acteur engagé pour ce projet de transition vers la voiture électrique.