Le 6 juillet 2017, Nicolas Hulot frappe fort avec le Plan Climat, censé accélérer la transition énergétique et climatique et la mise en œuvre de l’Accord de Paris. Il nous promet ainsi la fin de la vente des véhicules thermiques. Mais alors, quel objectif pour 2040 ? Zephyre vous en dit plus.
La fin des véhicules thermiques
L’utilisation des énergies fossiles, comme le charbon et le pétrole, génère des gaz à effet de serre, qui contribuent énormément au réchauffement climatique.
Même si les intentions et la réalité des faits sont les deux faces d’une pièce qui ne se voient jamais, nous aspirons tous à respirer un air plus pur. Et peut-être un jour, ne plus entendre vrombir camions et vieux moteurs sous nos balcons.
Ce projet, du plus médiatique de nos ex-ministres, s’est vu confirmé par les décisions législatives récentes. En effet, le 17 mai 2019, la disposition de Monsieur Hulot est insérée au texte de la loi de mobilité. Ce qui implique la décarbonation complète du transport terrestre pour 2050. Mais pour cela il va falloir travailler sur plusieurs axes :
- La restructuration du secteur industriel existant et le redéploiement des emplois
- La mise en place et la pérennité d’un réseau de distribution de carburant vert : électricité, hydrogène, et gaz naturel peut-être.
Ce que cela signifie pour l’électrique
L’électrique est sans aucun doute l’énergie française qui a le vent en poupe. Bien devant les autres solutions de carburant qui feront la mobilité des véhicules routiers. Nous savons qu’elle est contestée pour différentes raisons (composants des batteries, source d’énergie de l’électricité remise en question avec l’arrêt du nucléaire, etc.) Cependant, il est indéniable, et les acteurs du marché le savent bien, qu’un véhicule électrique pollue beaucoup moins qu’un véhicule thermique sur l’ensemble de son cycle de vie.
L’ensemble du parc routier actuel ne représente qu’un accroissement de quelques pourcents de la consommation globale de l’électricité française. Accroissement régulé par la disparition programmée des véhicules thermiques entre 2040 et 2050. D’autant que d’ici 2040, les sources d’électricité vertes auront crû de manière importante : l’éolien prenant une part de plus en plus importante dans la production énergétique.
Comment bien gérer nos stocks d’électricité ?
Gérer signifie aussi avoir la main sur les impondérables, dont les surcroîts ou baisses de consommation du réseau. Le stockage d’électricité doit devenir le point central de l’attention des industriels. L’utilisation de l’électricité des batteries de véhicules en fin de vie, immeubles autonomes en énergie redistribuant leur électricité sur le réseau, piles à combustible, mobilité verte, rendent optimiste la réussite d’un projet dont le coût (important en termes de masse monétaire brute) mis en parallèle des bienfaits sur la santé est négligeable.
Le secteur du stockage d’énergies renouvelables sera l’un des pivots de la transition énergétique. Tout comme le stockage des carburants fossiles que nous ne produisions pas l’était hier ! Aujourd’hui, nous produisons notre électricité et la distribuons aux véhicules électriques sur un réseau de plus en plus important, composé de plus de 25 000 points de charge recensés.
Une mobilité 100% propre pour des émissions de CO2 divisées par 5
Les derniers rapports de l’ONG transport et environnement ont jeté un froid sur les capots lustrés des bolides les plus récents du salon de Francfort : les émissions de CO2 des voitures sont reparties à la hausse en 2019 suite aux achats de plus en plus importants de SUV très gourmands en carburant (pour les SUV thermiques !).
Toutes les marques sont alors dans le rouge et ne répondent pas au tableau de marche de l’Union européenne et à ses objectifs de réduction de CO2 de 2021.
Pour la France métropolitaine, la volonté de diminuer les émissions de CO2 signifie concrètement de les faire passer d’une fourchette de 126 Mt à 130 MT de CO2e en 2016 (source : Citepa, inventaire national d’émissions au format Secten, avril 2018) à 25 MT en 2050. Soit une division par 5 des tonnes émises par le transport routier de personnes et de marchandises.
Un objectif pour 2040 clair, précis, chiffré, atteignable, qui passe par des décisions personnelles et collectives ambitieuses pour une planète plus saine. Objectif qui s’inscrit parfaitement dans la lutte contre le réchauffement climatique et la transition écologique.